Prénoms: Silver. Un foutu prénom "peu commun" trouvé par ma chère mère, cette bourge excentrique qui voulait un fils hors du commun... et est tombé sur moi. Personne ne sait que je m'appelle ainsi. Personne ne doit savoir. S'appeler "Argent" c'est la pire des hontes pour moi. Heureusement que mon second prénom, Kyle, rattrape (un peu) le coup. Ca fait stupide série américaine (toujours une idée de ma mère, donc) mais aussi brun ténébreux et mystérieux. Enfin, j'aurais pu m'appeler Skyler, comme mon père le voulait. J'aurais eu le même nom que ce crétin de maire.
Surnoms: Un surnom ? J'ai l'air d'un ours en peluche peut-être ? Ou d'un gamin de trois ans ? Appelez-moi Kyle ou Van Strof, mais par pitié, et pour la conservation de votre santé mentale et physique, évitez les surnoms affectueux genre "doudou, chouchou, calinou, Kylou, Kyki'... &co". J'ai un prénom, il est pas trop pourri, alors utilisez-le !
Nom de famille: Van Strof. Ne me demandez pas d'où ça vient, j'en ai aucune idée et je m'en contrefiche. Tout ce que vous avez à savoir est que ma famille est riche, très riche, et aussi très vieille. Quand mes parents mourront (bientôt j'espère) et après que j'ai tué ma grande soeur Rose, cette imbécile, je serai sans doute un des héritiers les plus puissants et plein au as de ce Monde.
Age: Ca s'demande pas, même aux BGs comme moi. Et pis vous en faites pas, j'aime les gamines de 16 ans autant que les cougars de 40 ans. Et si vraiment vous voulez savoir, j'ai 21 ans. Et il me manque une dent, une tout au fond, à gauche. Ca date d'une bagarre quand j'avais 8 balais. C'était la bonne époque. J'étais jeune et naïf.
Date de naissance: J'aime pas les anniversaires, j'aime pas les cadeaux (sauf quand ils portent des mini-jupes et des talons aiguilles), j'aime pas les ballons et j'vous aime pas vous ! Et je suis né le 28 février. Vous êtes content ?
Nationalité: Haaa. Mais c'est ça en fait !? Vous me kiffez, vous voulez me suivre, me séquestrer et me faire des trucs dégueus ? Suffisait de demander, pas besoin de poser vos questions bizarres, là ! Bande de tarés. Du coup, ça vous intéresse toujours de savoir que je suis Australien ? Oui, non ? Bon, au moins vous êtes prévenu. (et pour ceux que ça intéresseraient vraiment, je suis pas Australien. Enfin, je suis né là-bas. Mais c'était pendant un voyage d'affaire de mes parents. Avant d'arriver ici, j'habitais dans une résidence privée à Londres)
Métier: Serveur dans un café minable pour avoir l'air de fout' quelque chose, rassurer mes parents et occuper mes journées. Dealer pour m'amuser un peu, faire de nouvelles connaissances et de nouvelles expériences.
Pouvoir: J'peux... voir des auras, des personnalités. Quand je rencontre des gens, je peux connaître leurs émotions, leur caractère. Disons que je sais des choses que je devrais pas savoir. Vaut mieux pas que j'en parle d'ailleurs. Si vous saviez ce que je sais... enfin bref, je m'arrête là.

Se décrire en cinq lignes ? Je sais faire pleins de choses incroyables, mais ça n'en fait pas partie. Je n'ai peu-être pas l'air, comme ça, mais je suis un littéraire. Intelligent qui plus est. Simplement... c'est plus simple de faire croire que je suis juste beau et écervelé. Réfléchir, donner de mon temps, aider les gens... c'est pas mon kiff. Je suis pas méchant. Simplement égoïste. Et égocentrique. Et narcissique. Mais pas méchant, ça non. J'ai un bon fond. Si je deale, que je clashe et que juge, c'est pas pour blesser ou avoir l'air d'un rebelle. C'est juste pour me sortir la haine du corps. Je sais des choses, beaucoup de choses, voir même beaucoup trop de choses. Sur les gens. Mes amis, ma famille, le gouvernement. Leurs intentions, leurs sentiments... n'ont aucun secret pour moi. Mais je ne peux rien dire, je ne dois rien dire. Même dans cette ville remplie de secrets je ne peux pas parler. Ca me ronge. A l'intérieur, les bestioles du mensonge rongent mon foie et mon estomac. Alors je cours. Beaucoup, je fais du sport, je vais à la salle de gym. Je prends soin de mon corps, de mon esprit, je me fais plaisir. Je prends les choses comme elles viennent, et si elles ne me plaisent pas, je fais en sorte qu'elles changent. Voilà comment je vis.

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Je n'ai pas obtenu mon pouvoir. Et je n'en ai à vrai dire jamais voulu. Si un jour un génie m'était apparu, et m'avait proposé ce "don", en m'expliquant les conséquences auparavant, j'aurais sans hésiter refuser.
Cela paraît peut-être génial pour certains de savoir plus ou moins ce que pense les gens de vous, de pouvoir sentir leurs émotions et leur personnalité. Mais ça ne l'est pas.
Découvrir que son père trompe sa mère simplement en lui parlant d'un match de baseball n'est pas "génial". Apprendre que sa sœur vous déteste vraiment ne l'est pas non plus, tout autant que de se faire rembarrer mentalement par une demi-douzaine de filles chaque jour, qu'elles le veuillent ou non.
Vous n'avez toujours pas compris en quoi consistait cette... chose ?
Laissez-moi vous raconter une histoire, celle d'un petit garçon naïf et innocent:
Cet enfant n'avait que 5 ans et demi quand sa grande sœur, âgée de huit ans, cruelle et égoïste, lui annonça avec un sourire sarcastique que le père Noël n'existait. Le garçon en question, qui aimait les fêtes de Noël, les cadeaux et les réunions de famille plus que tout vit son monde s'effondrer. A l'époque, il s’imaginait que les gens disaient ce qu'ils pensaient, et pensaient ce qu'ils disaient. Que tout le monde était honnête, franc et droit. Mais cette révélation, balancée uniquement dans le but de le faire pleurer, avait créer bien autre chose: une peur. Une peur du mensonge, peur du changement, peur des gens qui chuchotent dans votre dos. Ce petit garçon développa plusieurs méthodes pour décrypter les émotions des personnes en face de lui. Et alors que les mois d'entraînements passaient, ce qu'il voyait et savait se concrétiser. Après un an exactement, le 21 décembre de l'année suivante, il perçut quelque chose d'invraisemblable: une aura. Comme un halo lumineux coloré autour des gens qui passaient près de lui. Il sentait leur émotions, enfin. Et pire, les ressentait. Mais ce n'était que le début. Grâce à l'aide de différentes personnes dont les noms seront tus, ce petit garçon devenu grand avait compris l'immensité et la dangerosité de ce pouvoir, qu'il devait savoir contrôler pour ne pas souffrir, ou pire, en mourir.

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Posé. Je suis posé. C'est le terme qui correspond le mieux, je pense, à mon état d'esprit. Oui, je sais, le caractère, c'est plus haut. Si j'avais queq' chose à dire, fallait y réfléchir à deux fois. Mais c'est pas ça que j'essaye de vous faire comprendre. Je suis sensé vous raconter ma vie, mon histoire, mon enfance. Mais j'ai rien à dire. Je suis posé.
Je suis né dans un bureau, ou plutôt, sur un bureau. J'étais en avance, pas prévu, pas attendu... pas voulu ? Mes parents étaient partis en voyage d'affaire en Australie, pour débattre avec des conseillers et aller réclamer de l'argent aux personnages cupides qui leur en devaient. Ils étaient en pleine réunion lorsque ma mère a senti les premières contractions. Et a refusé catégoriquement de quitter les lieux avant qu'on lui ai donné raison. En plus, l'hopîtal le plus près "sentait le vieux" d'après elle, et elle refusait que son enfant naisse dans une odeur putride. Lorsqu'on a appelé ma grande soeur, Rose, pour lui annoncer ma naissance, tout ce qu'elle a répondu a été "cool". Et ca été mon premier mot, quelques mois plus tard. Ma famille était déçu de mon arrivé. J'étais là trop tôt, trop grop, trop pleurnichard. Pas un vrai Van Strof, raffiné et discret. Comme si mon père était nez avec sa moustache bien lisse et sa cravate nouée.
Petit, j'en souffrais. J'étais intelligent mais pas beau, futé mais pas mesquin. Ce n'est que vers mes 4 ans que j'ai compris que si je voulais être aimé, je devais changer. Je me suis mis à parler beaucoup moins, à garder mes réserves et prendre mes précautions. J'avais deux vies. Celle avec mes parents, où je parlais avec une voix fluette et un langage soutenue, et l'autre, la vraie, où j'étais libre. Mes 13 ans. L'année de ma révolution. Ras le bol d'être un autre, d'être un gentil petit garçon. explosion de ma vie et de ma véritable identité.
J'ai pété les plombs. Et ai commencé les trois D: Drague, Drogues et Deal. Ma vie d'aujourd'hui.